Une interview... Un dimanche.
Kaley se promit de tuer son agent, il la connaissait pourtant. Ley sortait toujours le samedi soir (en fait, elle sortait tous les soirs mais le samedi était le soir où elle se donnait le plus à fond) et il le savait parfaitement. Etait-ce une façon de l'emmerder ? Certainement. Elle était crevée, mais elle avait fait un effort pour le journal local, elle avait accepté de donner une interview. Alors là, elle somnolait dans sa voiture avec chauffeur, un café à la main, parce qu'elle ne s'était pas couché cette nuit. Elle ne pensait même pas aux questions auxquelles elle aurait à répondre. Elle aviserait sur place. La voix de son chaufeur la réveilla, et il l'informa qu'ils étaient pris dans des embouteillages. Ley jura. Pour une fois qu'elle avait fait l'effort d'être à l'heure il fallait qu'il y ait des foutues embouteillages. Elle lacha un "hmm" distant, et soupira. Elle attendit comme ca silencieusement pendant quelques minutes, puis voyant que rien ne bougeait elle prit son gobelet de café et sortit de la voiture après avoir dit à son chauffeur qu'elle finirait à pieds. Après tout leur lieux de rendez-vous, le parc de la ville, ne se trouvait plus qu'à 2 kilomètres et elle y serait plus vite en y allant à pieds.Heureusement Ley avait mis des tennis aujourd'hui, son agent avait insisté pour qu'elle mette des escarpins (tout le monde sait que les talons d'un mètre c'est plus glamour) mais elle avait refusé jugeant que des baskets étaient plus appropriés pour le journal local. Elle avait bien fait. Elle s'arreta net devant une magnifique vitrine de magasin, par pour faire du leche vitrine mais pour s'y observer. Son maquilleur avait vraiment fait du bon boulot, aucunes traces de fatigue sur son visage n'étaient visibles (et pourtant elles étaient là), Ley avait elle même choisit sa tenue (un slim foncé, un long t-shirt clair et une veste en cuir noir) du coup elle se sentait elle même et pouvait être naturelle. Comme si elle n'avait jamais réussis dans la musique et qu'elle était restés l'adolescente d'avant, avec un peu plus d'argent quand même.
Le chapeau qu'elle avait mis pour passer inapercue ne remplit pas sa fonction car quelques personnes arretèrent la fille pour demander des autographes. La chanteuse s'était patiemment et gentiment occupé de tout le monde puis était partit rapidement au bout de quelques minutes. Ley était comme ca, elle détestait la notoriété. Elle aimait savoir que des gens aimaient sa musique (ou sa réputation, comment pouvait elle le savoir ?) mais certains allaient toujours trop loin. Elle jugeait que la suivre jusqu'à chez elle, c'était aller trop loin. Sa montre lui confirma qu'elle était dans les temps. Elle aurait quelques minutes de retard, mais juste ce qu'il fallait selon son agent. Elle arrivait enfin devant l'entrée du parc, elle y entra et suivit le chemin qu'on lui avait indiqué auparavant.
Elle trouva un homme, plutôt jeune, assis sur un banc et elle supposa que c'était lui. Elle s'approcha et étant donné qu'il la regardait avec insistance, elle se douta qu'elle avait raison. Elle sourit aimablement comme elle l'aurait fait à un ami (son agent lui avait appris qu'il valait mieux être sympa avec les journalistes vu qu'ils pouvaient écrire n'importe quoi après dans leurs journaux) et s'assit sur le banc. Elle regarda discrètement sa montre, 5 minutes de retard, record pour elle mais elle espérait que ce journaliste n'était pas de ceux pourqui chaque minute était indispensable.
Salut. Original comme lieu d'interview.
Son agent l'aurait surement bien engueulé s'il avait vu avec quelle familiarité elle s'adressait à un inconnu. Bon c'était pas si familié que ca, elle était juste sympa et naturelle. Un jour, quelqu'un dans le travail lui avait dis qu'elle devrait choisir qu'elle genre de star elle serait, la méprisante ou la sympathique. Elle avait choisis la naturelle. Elle serait elle même, et les gens verraient bien eux memes qui elle était. Elle but une gorgée de son café maintenant froid et porta son attention sur le journaliste dont elle avait oublié le nom. Il était même plus jeune qu'elle avait pensé en le voyant de loin. Pas plus de 25 ans, et il avait des yeux captivants. C'était vrai que Ley était sortit avec pas mal de types mais en vrai elle avait un genre précis; cheveux sombres, plutôt mystérieux, et surtout normal, c'était important pour elle la normalité alors qu'elle, elle était en train de sombrer dans le monde des paillettes. Bien sur, elle ne connaissait rien du caractère de ce garçon mais en tout cas il était tout a fais son genre physiquement même s'il y avait quelque chose qui semblait étrange chez lui. Bah, elle saurait bien quoi au cours de l'interview.

Pour toute réponse à sa première question, Kaley se contenta d'hocher la tête. Pas besoin d'en faire des tonnes, de toute façon elle avait l'impression que le journaliste -dont le nom ne lui revenait toujours pas- n'était pas spécialement heureux d'être là. Ou alors elle avait prit la sale habitude des journalistes lèches bottes qui en faisait dix fois trop. L'entendre parler d'une autre activité la faisait réver, sur qu'elle courrait dormir dans son lit douillet dès que l'interview serait terminé même si elle n'était pas particulièrement pressée; le soleil était radieux et ce mystérieux journaliste -cette histoire de nom la taraudait vraiment - avait un superbe sourire. Elle croisa les jambes après s'être tournée légèrement vers le garçon qui lui posait déjà la première question. Simple.. Pas vraiment, enfin oui la réponse était simple et Ley fut surprise qu'il lui pose cette question, surtout en premier. Ca changeait de ceux qui posaient toujours les mêmes questions sur sa vie privée ou sa carrière musicale. Là, c'était plus personnelle, sa raison était tout à fait normal et c'était rare que les gens connus agissent comme à se qui paraissait. Ley décida d'être franche, après tout elle était là pour ca. Elle sourit sans le regarder, se demandant se que penserait son agent de ce qu'elle allait dire.
En fait pour deux raisons, premièrement je suis revenue pour ma famille. J'ai un petit frère. Et j'en ai eu marre de vivre loin de lui. On est très proche et il n'a pas eut la chance d'avoir une telle amélioration de vie comme moi alors je suis rentrée pour lui.
La vérité est qu'en fait elle était aussi partit pour lui, pour gagner de l'argent, pour lui permettre de vivre mieux mais elle s'arreta là pour le sujet du frère, après tout la question ne parlait que du pourquoi etre revenue, pas plus. Elle reprit, le regardant dans les yeux cette fois ci, surprise de voir qu'il la fixait.
Et deuxièmement parce que les villes de stars c'est bien beaux mais beaucoup trop peuplés pour moi. Ici je suis chez moi et au moins je ne croise pas de paparazzi à tous les coins de rues.
Elle esquissa un sourire amusée par sa franchise. Elle était sure que ca n'allait pas plaire à tout le monde, les gens s'imaginaient qu'elle était partit par devoir mais en fait elle fuyait complètement ce monde alors qu'elle n'y était que depuis 1 ans. Elle avait déjà recut des critiques à ce propos, surtout de ceux qui ne marchaient pas et qui à sa place sauteraient sur l'occasion de pavaner sur les plages de Los Angeles mais Kaley n'en avait rien à faire, ce métier elle le faisait plus par nécessité que par plaisir. Que ce soit clair, elle adorait chanter et faire connaître ces chansons c'était une incroyable opportunité mais très franchement si elle était née dans une famille normale avec des revenus correct elle n'aurait pas choisis ce métier là. Elle ne regardait plus le journaliste, elle regardait les gens passer devant elle, ils étaient tellement normaux avec leurs enfants ou faisant du sport voilà ce qu'elle aurait aimé vivre: une vie simple et normale qui maintenant était impossible car avec argent et fête était arrivé alcool et drogue et même si Ley ne touchait pas trop à ce dernier elle avait une addiction assez prononcé pour la boisson. Elle faisait tourner sur lui même le gobelet de café se demandant briévement si ca se voyait qu'elle avait la gueule de bois, puis elle se rappela de son reflet dans la vitrine et sa peur se dissipa. Elle avait certe la réputation d'être une fêtarde mais pas d'être une alcoolique et plus pour son frère que pour elle même elle n'avait pas envie que cette petite faiblesse devienne publique. La voix grave et cassée du journaliste l'interpela et elle détourna son regard d'un couple se promenant main dans la main pour le reporter sur les mains du garçon. Il brandissait un magnétophone vers elle et utilisait apparemment plus cet appareil que son carnet pour retenir les révélations de la chanteuse.

UC